Nous sommes en novembre 2020. Cela fait déjà plus de 230 jours que l’état d’urgence sanitaire est déclaré au Québec et sur la planète, soit 7 mois et des poussières.

Cette situation exceptionnelle nous repousse dans nos derniers retranchements, à la maison, coupés physiquement du monde extérieur. Cette situation requiert plus que jamais que nous puissions continuer de combler nos besoins de base essentiels à notre survie!

Certains d’entre vous se rappelleront peut-être un cours de secondaire et de cégep, dans lequel nous discutions de nos besoins fondamentaux, en tant qu’être humain. Vous rappelez-vous?

Il y a trois besoins primordiaux afin d’assurer la survie de notre espèce :

• Se nourrir
• Se vêtir
• Se loger

Ces besoins de base, justement, sont assurés de façon générale par notre développement économique et par de nombreuses entreprises. Mais cela est vrai en particulier pour un certain modèle d’entreprise qui se démarque à ce titre.

Au cœur de l’économie qui nous entoure, nous retrouvons plusieurs de ces entreprises organisées sous un modèle distinct : un modèle d’économie sociale.

Qu’est-ce que l’économie sociale?

L’économie sociale est un modèle d’affaires unique en son genre, qui mets de l’avant l’atteinte d’objectifs sociétaux fondamentaux.

J’irais jusqu’à prétendre que les entreprises d’économie sociale sont, en quelque sorte, notre rempart contre les incertitudes et les aléas de la vie sur Terre.

Lorsque nous retirons toutes les entreprises traditionnelles et libérales d’une région, bien souvent, le modèle d’affaires le plus résilient qui demeure est celui de l’économie sociale.

Et la crise actuelle tend à nous prouver cela de plus en plus!

• Par exemple, les aliments que nous mangeons sont bien souvent assurés par des coopératives présentes au Québec.
• Les entreprises d’économie sociale sont également un rempart contre la dégradation de notre environnement et sont bien souvent porteuses d’un volet de développement durable, un modèle durable qui est de plus en plus en demande dans la population !
• Par exemple, les friperies et ressourceries d’économie sociale récupèrent plusieurs tonnes de textile, des quantités phénoménales qui, si elles n’étaient pas récupérées, finiraient toutes à l’enfouissement.
• Finalement, face à la montée faramineuse du coût des loyers et des constructions, il est possible de se regrouper en vue de générer des économies d’échelle, et possiblement, de contrer les problèmes de logements sociaux!

En effet, le logement coopératif et collectif est une solution qui est déployée par plusieurs groupes de citoyens, désireux de s’assurer d’un loyer à prix juste!

Récemment, le visionnement du documentaire « Capitalism in the twenty-first century »m’a bouleversé, puisqu’il traite d’enjeux que notre société vit actuellement.

L’être humain est rendu à un stade de son évolution.

Tel que l’était le cheval par exemple lors de la révolution industrielle.

Nous entrons dans une ère ou nous pouvons nous affranchir de produire massivement des biens pour subvenir à notre existence.

Nous avons atteint une maturité économique où nous pouvons assurer nos trois besoins fondamentaux par nous-mêmes, par autosuffisance à l’intérieur de notre territoire même entre autre.

Nous avons la possibilité de construire ensemble une nouvelle ère économique, basée sur nos besoins essentiels et primaires pour assurer notre qualité de vie.

Ce qui est loin d’être gagné, car les inégalités sont flagrantes encore à travers notre province.

Par contre, nous savons qu’un type d’entreprise en particulier œuvre avant toute chose, en priorité, à contrer cette tendance à la hausse des inégalités sociales : les entreprises d’économie sociale.

L’économie sociale, c’est une économie qui vise avant tout à améliorer les conditions de la vie humaine : se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner, être autonome chez soi, être actif, être collée sur la vie à échelle humaine.

Plusieurs modèles de ce type d’économie sont présents ici-même en Montérégie-Ouest.

À vous de les découvrir!

Olivier Doyle
Directeur général
Pôle d’économie sociale Vallée-du-Haut-Saint-Laurent